Le lundi 18 avril, Elisabeth Borne, la ministre du Travail, a apporté quelques précisions au sujet du projet de réforme des retraites porté par le Président-candidat, Emmanuel Macron.
Carrières longues et pénibilité
Pour rappel, dans son programme, ce dernier propose un recul progressif – sur 9 ans – de l’âge légal de départ en retraite à 65 ans, contre 62 ans actuellement, à travers un allongement de la durée de cotisation nécessaire pour atteindre l’âge de taux plein, à hauteur de 4 mois par génération. Il a toutefois annoncé la semaine dernière qu’il n’était pas frileux à ce que cette limite soit discutée.
Certaines catégories de travailleurs devraient néanmoins être exclus de ce report de l’âge de la retraite afin de prendre en compte certaines spécificités : carrières longues et pénibilité. Le candidat propose ainsi de conserver la possibilité, pour ces catégories de personnes, de pouvoir partir à la retraite dès 62 ans.
L’actuelle ministre du Travail a ajouté que « l’usure professionnelle physique mais aussi psychologique », serait prise en compte dans le calcul de l’âge du départ en retraite en cas de réélection du Président sortant.
« Évidemment, on tient compte de la situation de ceux qui ont commencé à travailler tôt, les carrières longues qui bénéficieront toujours d’un départ anticipé, de ceux qui ont eu des métiers pénibles. Et il faut une concertation avec les organisations patronales et syndicales pour regarder les métiers dans lesquels il peut y avoir de l’usure professionnelle physique mais aussi psychologique. Par exemple quand vous êtes professeur, il faut tenir compte de ça », a indiqué Elisabeth Borne.
« Il faut permettre aussi à ceux qui le souhaitent de pouvoir changer de métier… Il faut aménager les fins de carrière, a-t-elle ajouté. Tout cela doit faire l’objet de concertations. », a-t-elle conclu.