Dans le cadre du plan interministériel « Toutes et Tous Égaux 2027 », la Direction générale des Entreprises (DGE) dévoile les résultats de son baromètre sur l’entrepreneuriat féminin. Cet outil vise à évaluer annuellement l’écart entre les femmes et les hommes dans le domaine de la création et de la reprise d’entreprise. Penchons-nous sur les constats de cette étude.
Féminisation de l’entrepreneuriat : bilan et perspectives
Malgré une progression modérée, l’entrepreneuriat demeure un univers où les femmes sont sous-représentées. Entre 2021 et 2023, la part des femmes ayant un projet entrepreneurial a légèrement augmenté de deux points. La DGE, Bpifrance et l’Ifop nous dressent un portrait actuel de l’entrepreneuriat féminin en France.
Jeunes femmes entrepreneures : la nouvelle vague de l’entrepreneuriat
Les femmes demeurent largement minoritaires dans la volonté de créer ou de reprendre une entreprise. Alors que 38 % des hommes se considèrent porteurs d’un tel projet, seules 27 % des femmes envisagent de se lancer dans l’entrepreneuriat. Cependant, cette disparité tend à s’atténuer chez les jeunes générations, où 55 % des femmes expriment leur volonté d’entreprendre, contre 61 % des hommes.
Femmes cheffes d’entreprise : évolution en marche
La part des femmes dans la création d’entreprises a progressé de deux points entre 2018 et 2022, représentant désormais 39 % des créations d’entreprises. Par ailleurs, 40 % des entreprises individuelles sont dirigées par des femmes. Toutefois, dans le secteur de la tech, la sous-représentation féminine persiste, avec seulement 30 % des entreprises du programme French Tech 2030 dirigées ou cofondées par des femmes.
Profil des entrepreneurs : quand sens et rémunération font la différence
Une différence de perception entre les sexes influence les motivations entrepreneuriales. Seules 19 % des femmes se sentent sensibilisées à l’entrepreneuriat dans leur entourage, contre 27 % des hommes. Cette perception influe sur le désir de devenir chef d’entreprise, avec une nette prédominance masculine. De plus, les motivations diffèrent : pour les femmes, la recherche de sens et d’alignement avec leurs valeurs priment, tandis que chez les hommes, l’accent est mis sur les gains financiers.
Pour conclure, l’entrepreneuriat féminin évolue lentement mais sûrement. Les initiatives pour promouvoir l’égalité des chances et soutenir les femmes entrepreneures sont essentielles pour créer un environnement plus inclusif et favoriser la diversité dans le monde des affaires.