Mercredi 6 juillet, Élisabeth Borne se prêtait au jeu de la déclaration de politique générale devant les députés. Devant une assemblée agitée, la Première ministre a abordé le sujet tempêtueux de la réforme des retraites.
L’avenir de cette réforme semble clair dans la tête du gouvernement : « Oui, nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps. Notre pays a besoin d’une réforme de son système de retraite ». Une déclaration qui va dans le sens de ce qu’avait annoncé Emmanuel Macron le 3 juin 2022, qui avait même précisé le calendrier de la réforme : « la réforme des retraites entrera en vigueur dès l’été 2023 ».
Pour introduire le sujet, la Première ministre a choisi la comparaison avec les autres pays européens. « Notre modèle social est un paradoxe, à la fois l’un des plus généreux et l’un de ceux ou l’on travaille le moins longtemps. Notre système de retraite est une exception, alors que l’on part plus tard chez la totalité de nos voisins européens ».
De quoi légitimer une réforme des retraites en France. Dont les objectifs, annoncés dans la foulée par la cheffe du gouvernement, sont multiples :
- « pour la prospérité de notre pays et la pérennité de notre système par répartition ;
- pour bâtir de nouveaux progrès sociaux ;
- pour qu’aucun retraité avec une carrière complète n’ait une pension inférieure à 1 100 € par mois ;
- pour sortir de situations où le même métier ne garantit pas la même retraite. »
Quant au contenu de la réforme des retraites, il reste à ce jour assez vague. Il n’est « pas ficelé », a concédé Élisabeth Borne devant les députés. Elle a toutefois expliqué qu’elle ne « sera pas uniforme et devra prendre en compte les carrières longues et la pénibilité ». En outre, « elle devra veiller au maintien dans l’emploi des seniors ».
Le gouvernement Borne devrait mener prochainement des concertation avec les partenaires sociaux, « en associant les parlementaires le plus en amont possible ». Affaire à suivre.