La réforme des retraites sera certainement l’une des grandes réformes du prochain quinquennat. Afin de promouvoir leur modèle, les représentants de trois caisses de retraite et de prévoyance de professionnels libéraux – CARCDSF, CARMF et CAVP – ont présenté, par voie de communiqué, trois propositions visant à mettre en place un « système de retraite adapté, équitable et viable.
Laisser aux Français la liberté de partir en retraite à partir de 62 ans
Selon les représentants des trois caisses, il est possible de « donner aux Français la liberté de choisir » leur âge de départ en retraite, « tout en garantissant l’équilibre financier global du système ». Pour cela, ils proposent de maintenir un âge minimum de départ à la retraite à 62 ans, et ce, quelle que soit la durée de cotisations, et de bonifier les pensions à travers des mécanismes d’incitation tels que la mise en œuvre de coefficients de majoration pour les départs différés au-delà de 62 ans.
Il s’appuient ainsi sur le modèle existant à la CARMF, caisse dans laquelle seules les cotisations sont prises en compte sans critère de durée d’assurance avec des systèmes de décote et de surcote. Par exemple, un médecin libéral peut demander sa retraite à partir de 62 ans et bénéficier d’une majoration de 5 % par an jusqu’à 65 ans puis de 3 % par an jusqu’à 70 ans.
Garantir à tous les Français une retraite de base équitable et solidaire
Les élus des trois caisses proposent de « garantir à tous les Français une retraite de base équitable et solidaire » envers les plus fragiles, ceci, en garantissant pour le régime de base, qu’à revenu égal un euro cotisé donne les mêmes droits à tous, soit une couverture identique pour tous les assurés, et le bénéfice de droits majorés pour les revenus les plus modestes.
À ce titre, les élus mettent en avant leur modèle : les caisses de libéraux ont tous en commun le même régime de base, géré en points depuis 2004 par la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CnavPL). Ce régime repose sur un modèle redistributif et solidaire : plus les revenus sont élevés et plus le rendement de la cotisation baisse.
Compléter cette retraite par des régimes professionnels adaptés à la diversité des situations et des modes d’exercice
Les représentants des caisses appellent à confier aux partenaires sociaux et aux élus professionnels la gestion administrative du régime de retraite de base qui pourrait être organisée au niveau national, ainsi que la responsabilité du pilotage de régimes complémentaires autonomes qui doivent répondre aux besoins et aux contraintes spécifiques de chaque profession, ceci, sous le contrôle de l’État.
Ils mettent en avant leur modèle qui prévoit une couverture retraite reposant sur deux étages : un régime de base commun géré par les caisses de retraite professionnelles pour le compte de la CnavPL et des régimes complémentaires gérés de façon autonome par leurs caisses de retraite professionnelles.