Les 4,1 millions agents de la fonction publique ne rentreront pas dans le régime de droit commun ; en effet, la réforme des retraites n’impactera pas certaines spécificités liées à la retraite des fonctionnaires. D’une part, Stanislas Guerini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, a annoncé le 20 octobre dernier que les règles de calcul de la pension de retraite de base des fonctionnaires ne devraient pas évoluer. En d’autres termes, la pension de base des agents devrait donc continuer à être déterminée sur la base du salaire perçu au cours des six derniers mois d’activité.
Pour rappel, dans le secteur privé, le montant de la pension est calculé sur la base du salaire moyen touché au cours des vingt-cinq meilleures années.
En outre, les catégories dites « actives » de la fonction publique qui représentent 765 000 agents, continueront à bénéficient de la possibilité d’opter pour un départ en retraite anticipé, soit avant 62 ans. Ces catégories actives de la fonction publique concernent un nombre d’emplois limité soumis à un risque particulier ou à des fatigues exceptionnelles (aides-soignants, agents des services hospitaliers, personnel paramédical de catégorie B, etc.).
A ceux qui pensent que le système de calcul de la retraite des fonctionnaires, fondé sur la règle des 6 derniers mois de salaire, est plus avantageux que celui des travailleurs du privé, Stanislas Guerini explique : « en réalité, la situation est exactement la même, dans la fonction publique que dans le privé […]. Les fonctionnaires voient leur retraite calculée sur la part fixe de leur rémunération, sans du tout [prendre en compte] la part variable », ajoute le ministre. En effet, il est à noter que les primes perçues par les agents de la fonction publique sont uniquement prises en compte dans le calcul de la pension complémentaire. Les primes servent de base de cotisation au régime additionnel dans la limite de 20 % du montant du traitement indiciaire.